Le blog
L’IFI va-t-il rester l’IFI ?
14 novembre 2025
Fiscalité patrimoniale et IFI
Dans le cadre du projet de loi de finances 2026, une nouvelle version de l'IFI pourrait voir le jour. Un changement de i pour un changement de paradigme en matière d'imposition de la fortune et comme un retour aux sources pour le législateur français.
Un nouvel IFI qui serait plus proche de son grand frère ISF quant au patrimoine taxé et qui conserverait quelques liens avec son cousin IFI avec des exonérations beaucoup plus limitées que pour l'ISF.
Une nouvelle réalité à appréhender pour les fortunes françaises.
Un nouvel IFI qui serait plus proche de son grand frère ISF quant au patrimoine taxé et qui conserverait quelques liens avec son cousin IFI avec des exonérations beaucoup plus limitées que pour l'ISF.
Une nouvelle réalité à appréhender pour les fortunes françaises.
En matière de fortune, la France est un pays qui taxe mais pas toujours la même fortune
Avant il y avait l’ISF, l’impôt sur la “Fortune” généraliste qui touchait tous les biens et actifs détenus par les contribuables a l’exception de certaines exonérations (biens professionnels, oeuvres d’art, etc.) dès lors que le patrimoine net dépassait 1.300.000 € avec un barème de taxation compris entre 0,5% et 1,5% du patrimoine.
Aujourd’hui, la taxation de la fortune est recentrée sur la fortune passive, la rente, bref sur… l’immobilier ave l’IFI (Impôt sur la fortune immobilière) depuis 2018 qui cible les patrimoines immobiliers directs ou indirects d’une valeur supérieure à 1.300.000 € avec le même barème que l’ISF.
Malgré un durcissement des conditions de déductibilité des dettes, il existe aujourd’hui plusieurs stratégies pour permettre aux contribuables imposables de réduire fortement leur imposition à l’IFI en fonction de la composition de leur patrimoine immobilier.
Demain, si le PLF 2026 est adopté par le Parlement, toujours le même I mais nouveau tour de vis sur la fortune qui sera taxée si elle est “improductive”. Ici le législateur joue sur les I pour nous proposer un mini-ISF qui ne dit pas son nom puisque sont considérés comme improductifs :
1. Les fonds euros des assurances-vie et des contrats assimilés ainsi que les liquidités et placements financiers assimilés ;
2. Les biens meubles corporels (voitures, yachts, avions, oeuvres d’art, pièces de collection, mobilier précieux, etc.)
3. L’immobilier (bien sûr !) même si les exonérations actuelles de l’IFI seraient maintenues et que les immeubles d’habitation loués dans certaines conditions deviendraient exonérés ; et
4. Les crypto-actifs et cryptomonnaies (fin du game pour les millionaires du bitcoin).
Le patrimoine “improductif” sera taxé à 0% entre 1.300.000 € et 2.000.000 € et au taux fixe de 1% dès qu’il dépasse 2.000.000 € grâce à une (nouvelle) boulette de nos députés qui ont abaissé le seuil de taxation mais pas le barème. Un an de répit pour les patrimoines inférieurs à 2.000.000 € sauf correction en Commission mixte paritaire.
En somme, la seule différence avec l’ISF c’est l’absence d’exonération sur certains actifs nouvellement taxés.
Si cette mesure venait à être adoptée dans le cadre du PLF 2026, cela obligerait à repenser les stratégies patrimoniales actuellement mises en place et notamment à s’interroger sur les allocations d’actifs des contrats d’assurance-vie, surtout pour les profils sécurisés, ainsi que sur les stratégies d’évitement qui pourraient être mises en place pour les autres actifs.
Ces évolutions pourraient également avoir des impacts sur les patrimoines des non-résidents qui détiendraient ce genre d’investissements en France.
Avant il y avait l’ISF, l’impôt sur la “Fortune” généraliste qui touchait tous les biens et actifs détenus par les contribuables a l’exception de certaines exonérations (biens professionnels, oeuvres d’art, etc.) dès lors que le patrimoine net dépassait 1.300.000 € avec un barème de taxation compris entre 0,5% et 1,5% du patrimoine.
Aujourd’hui, la taxation de la fortune est recentrée sur la fortune passive, la rente, bref sur… l’immobilier ave l’IFI (Impôt sur la fortune immobilière) depuis 2018 qui cible les patrimoines immobiliers directs ou indirects d’une valeur supérieure à 1.300.000 € avec le même barème que l’ISF.
Malgré un durcissement des conditions de déductibilité des dettes, il existe aujourd’hui plusieurs stratégies pour permettre aux contribuables imposables de réduire fortement leur imposition à l’IFI en fonction de la composition de leur patrimoine immobilier.
Demain, si le PLF 2026 est adopté par le Parlement, toujours le même I mais nouveau tour de vis sur la fortune qui sera taxée si elle est “improductive”. Ici le législateur joue sur les I pour nous proposer un mini-ISF qui ne dit pas son nom puisque sont considérés comme improductifs :
1. Les fonds euros des assurances-vie et des contrats assimilés ainsi que les liquidités et placements financiers assimilés ;
2. Les biens meubles corporels (voitures, yachts, avions, oeuvres d’art, pièces de collection, mobilier précieux, etc.)
3. L’immobilier (bien sûr !) même si les exonérations actuelles de l’IFI seraient maintenues et que les immeubles d’habitation loués dans certaines conditions deviendraient exonérés ; et
4. Les crypto-actifs et cryptomonnaies (fin du game pour les millionaires du bitcoin).
Le patrimoine “improductif” sera taxé à 0% entre 1.300.000 € et 2.000.000 € et au taux fixe de 1% dès qu’il dépasse 2.000.000 € grâce à une (nouvelle) boulette de nos députés qui ont abaissé le seuil de taxation mais pas le barème. Un an de répit pour les patrimoines inférieurs à 2.000.000 € sauf correction en Commission mixte paritaire.
En somme, la seule différence avec l’ISF c’est l’absence d’exonération sur certains actifs nouvellement taxés.
Si cette mesure venait à être adoptée dans le cadre du PLF 2026, cela obligerait à repenser les stratégies patrimoniales actuellement mises en place et notamment à s’interroger sur les allocations d’actifs des contrats d’assurance-vie, surtout pour les profils sécurisés, ainsi que sur les stratégies d’évitement qui pourraient être mises en place pour les autres actifs.
Ces évolutions pourraient également avoir des impacts sur les patrimoines des non-résidents qui détiendraient ce genre d’investissements en France.